Elle avait récemment vécu une expérience, que peu de femmes médecins connaissent dans une carrière. Son patron, le docteur WILSON, qui devait participer à la commission médicale prévue pour l’incorporation des dernières recrues militaires, étant indisponible ce matin là, lui avait demandé de le remplacer au pied levé.
Dieu, qu’elle avait été gênée, encore jeune médecin,assise derrière une table avec trois officiers et un civil chargé du secrétariat, de voir soudain entrer par une porte latérale un, puis bientôt une quinzaine de jeunes hommes, en file indienne, complètement nus.
Wilson lui avait expliqué qu’elle devait simplement faire un examen visuel rapide avec interrogatoire sommaire, une visite médicale complète étant assurée ultérieurement, pour les cas qu’elle aurait remarqués ou notés.
Il lui avait bien fallu, cependant, regarder défiler tous ces jeunes mâles dotés de sexes de toutes formes et tailles, certains pénis commençant même à se raidir, palper avec délicatesse les testicules, anormalement hauts, d’une jeune recrue, saisie d’un début d’érection, et le questionner sur cette cryptorchidie, qu’elle demanda au secrétaire de noter sur le registre, face au nom, balbutié par le jeune homme, rose de confusion.
Réactions similaires, chez un autre, pour une hernie inguinale.. Mais quel spectacle surréaliste et drôle…La chanson de Brel lui revenait…Cela avait finalement été pour elle un véritable plaisir, malgré la gêne, légère, au début de la visite ! Elle raconterait cela aux copines de l’hôpital ; elles n’avaient sûrement jamais vécu une telle expérience. Elles riraient bien, c’était sûr !…
Elle se souvenait souvent de cette traînée brillante qu’elle avait remarquée sur le fond de sa culotte, le soir de ce fameux jour où, pour la première fois de sa vie, elle avait vu et caressé le sexe d’un garçon…Vingt ans déjà…
Elle avait juste quinze ans. Elle s’était retrouvée avec Jérôme, dans les bosquets, au fond du parc, chez ses grands-parents.
Comme elle aimait le regard clair de ce garçon, sa prévenance, sa gentillesse et ses fous rires ! C’était arrivé comme cela, tout naturellement. Ils s’étaient pris par la main, s’étaient assis dans l’herbe, bercés par les chants d’oiseaux. Il avait posé ses lèvres sur les siennes…Cela avait déclenché comme un cataclysme dans son ventre… Déjà, la main de Jérôme avait guidé la sienne, qui s’abandonnait, sur le renflement de son pantalon. Elle s’était mise, bien maladroitement, à le caresser doucement. Elle avait senti peu à peu le sexe du garçon grossir, bouger, se raidir, puis avoir des soubresauts. Dans un geste brutal de timide, Jérôme avait baissé vivement pantalon et slip. Elle avait alors vu, dans un buisson de poils noirs, une sorte de gros appendice brun-clair, bougeant encore, au bout légèrement plissé et renflé, à l’extrémité rosée et luisante, d’où s’échappait un liquide blanchâtre. En dessous, reposait mollement une masse arrondie, de couleur brun-rosé, semblant se rétracter dans un mouvement presque imperceptible, striée comme les sables sous le vent…
Pourquoi avait-elle saisi, presque brutalement, ce qu’elle avait entendu appeler par ses copines « une bite » ? Se rapprochant, elle avait, avec hardiesse, comme cela se racontait (et se discutait) entre filles, méticuleusement léché ce suc, encore tiède, un peu amer, provoquant chez ce garçon, qui gémissait sottement, une nouvelle érection et une énorme éjaculation qui lui avait inondé le visage et même les yeux, curieux et étonnés, qu’elle tenait près de ce qui deviendrait l’objet de ses désirs et la source de ses fantasmes pendant cette époque de son adolescence.
Elle l’avait fait. Cela était gravé dans sa mémoire la plus profonde et l’émouvait encore, même si depuis elle avait connu des plaisirs incomparablement plus forts et plus subtils avec Christine, Isa et d’autres filles. Elle était aussi du parti de LESBOS. Et alors ?
Combien de fois, dans la solitude de sa chambre d’adolescente, elle se sera donné du plaisir en se remémorant cet événement, alors si surprenant, si drôle, si excitant...
Depuis les caresses des filles qu'elles a connues lui ont toujours parues infiniment plus intelligentes et sensibles que celle de n'importe quel homme, même Jérôme! Pas un jour où elle ne fond en pensant aux doigts légers d'Isa sur la corolle de son sexe ou sur les tétons turgescents de ses seins...Rien que cette pensée l'émoustille et fait naître dans son ventre fécond une sensation étrange et délicieuse où tout se tend vers le désir de femme. Et Jérôme, qui pourtant était médecin, n'avais jamais été fichu de lui caresser si savamment et délicieusement le clitoris comme savait le faire Isa, si douée pour découvrir le gland du clito en frôlant le capuchon doucement ramené dans le gras du mont de Vénus.
Claudia évoquait toutes ces images, elle ne savait pourquoi, assise sur la cuvette des toilettes du service de médecine générale du CHU.
Elle fait alors un stupide rapprochement, bien malgré elle, avec ses malades qui, quelquefois, lui avaient éjaculé dans les mains à l’occasion de soins ou d’examens. La première fois que cela s’était produit, elle avait alors à peine vingt ans et était en seconde année de médecine. Elle s’en souvenait encore très bien : lors du rasage du bas-ventre et des parties d’un malade, celui-ci avait soudainement éjaculé, ne sachant plus comment s’excuser...
Elle apprendra, alors, à cette occasion, de la jeune aide-soignante qui l’accompagnait et qui pouffait dans son coin, la technique de l’éther et des compresses ! Cela se reproduira, plus tard, en cinquième année, lors d’examens uro-génitaux qu’elle pratiquait, pour lesquels il n’était question ni d’éther ni de compresses mais de simples gants, laissant intactes les sensations chez le médecin…et chez le malade !
Les genoux légèrement fléchis, les cuisses bien ouvertes, le corps penché en avant, le regard fixé sur son sexe, c’était la position que Claudia préférait, toujours curieuse de la première seconde où le jet d’urine apparaissait, juste au-dessous du très léger renflement de son clitoris, bien plus développé que la moyenne, qu’elle devinait, malgré la toison blonde et serrée de son pubis, à la naissance des replis charnus de son sexe. Elle aurait aimé produire ces jets en cascades, si délicieusement sonores, comme elle les entendait parfois dans les toilettes de la faculté de médecine ou de l’hôpital, au lieu de ces crépitements secs sur les parois de la cuvette, dus en partie à la puissance de sa miction. Mais elle savait bien que cela était simplement lié à la configuration anatomique de sa vulve dont les lèvres, bien ourlées et souples, s’ouvraient légèrement au niveau du méat, ne gênant pas, ainsi, le passage de l’urine, contrairement à d’autres filles dont les petites lèvres, plus serrées et trop développées, battaient en quelque sorte sous la puissance du jet et en brisaient le flot. Suivant alors les replis labiaux et la pilosité vulvaire l’urine coulait ainsi, de manière discontinue et sonore, directement dans l’eau de la cuvette.
Encore dans ses pensées, elle se secoue machinalement, faisant tomber les quelques gouttes accrochées dans les poils, froisse quelques feuilles de papier du dévidoir métallique et s’essuie alors méthodiquement comme elle avait vu faire et entendu dire sa grande sœur qui se référait à leur mère... Toujours d’avant en arrière, par derrière, quelques feuilles de papier froissées, passées consciencieusement dans le sillon entre les grandes lèvres, en faisant attention aux petites lèvres souvent sensibles. Elle accomplissait ce geste machinalement, en passant adroitement une main sous sa fesse droite, soulevée par un mouvement de flexion simultané de son genou gauche. Tout une technique, acquise au fil des années de pré-puberté puis d’adolescence. Sa grande sœur lui avait souvent expliqué la proximité des trois orifices, le méat urinaire, l’entrée du vagin et l’anus. Il ne fallait pas s’essuyer d’arrière en avant, c’est à dire, en fait par-devant, car on risquait alors, en allant trop loin sur le périnée, de faire pénétrer des bactéries d’origine anale dans le vagin et de provoquer ainsi des infections locales comme les vulvites. C’est ce qu’elle expliquerait, à son tour, à sa fille, dès que celle-ci pourrait comprendre. Elle regardait toujours attentivement le papier, pour détecter toute trace qui aurait pu la mettre en éveil quant à une avance de ses règles ou un éventuel dérangement hormonal. Quelquefois même, elle se surprenait, penchée sur le protège-slip, à examiner et sentir, pour les identifier, les traînées parfois presque imperceptibles, ou blanches, jaunâtres ou même légèrement brunâtres, sur l’origine desquelles elle s’interrogeait systématiquement. C’était quand même bien pratique, ces petits protège-slip, qu’elle scrutait et humait chaque soir, pour retrouver traces de la vie secrète de ses entrailles et faire sa toilette intime en toute sérénité, toujours au savon de Marseille et à l’eau claire. Elle se secoue vivement et s’essuie encore une fois, comme si ce geste pouvait contribuer à éloigner les images grotesques de tout à l’heure, remonte, en ondulant du bassin, culotte et collants, baisse presque furieusement sa jupe décidément trop relevée sur ses reins, tire la chasse d’eau, se lave les mains et sort rapidement des toilettes.
Il est déjà près de neuf heures. C’est le jour où les élèves de seconde du lycée voisin passent la visite médicale annuelle dans les locaux de l’hôpital. Elle avait presque oublié qu’elle en était chargée aujourd’hui. Dans le couloir elle remarque à peine une trentaine de filles et de garçons riant, bavardant et chahutant...
Arrivée dans son cabinet, elle se lave une nouvelle fois consciencieusement les mains, comme pour se débarrasser de miasmes invisibles. Elle enfile sa blouse et demande à Isabelle, l’infirmière, de dire aux filles de rentrer dans la salle contiguë. Les garçons reviendront d’ici une heure et demie à passer en salle d’études au lycée.
Après leur départ dans un brouhaha indescriptible, Isabelle, habituée à ces visites médicales scolaires annuelles, demande aux élèves de se dévêtir et de ne garder que leur culotte. Comme toujours, il y a les pudiques qui veulent se déshabiller hors la présence des autres ou celles qui ont leurs règles, demandant si elles doivent se déshabiller quand même, et même une qui dit ne pas porter de culotte !…. Isabelle explique que celles qui le veulent peuvent garder leur soutien-gorge et se défaire dans le cabinet du médecin. Celles qui ont leurs règles et… la jeune fille qui n’a pas de culotte se mettront torse nu, gardant leur jean. Le médecin avisera. Elle les appelle par ordre alphabétique et fait entrer la première dans le cabinet de Claudia.
L’élève qui se présente est visiblement soulagée d’avoir affaire à une femme. Elle le lui dit d’ailleurs, presque joyeusement, volubile, racontant même l’histoire de son médecin de famille, «un vieux cochon qui la fait se déshabiller pour un rhume » !Claudia demande à la jeune fille de s’installer sur la table d’examen. Lui posant quelques questions de routine (puberté, virginité, nature et fréquence des règles, douleurs menstruelles, pertes etc.…), elle l’ausculte attentivement. Lui ayant fait dégrafer son soutien gorge, elle lui palpe les seins, bien ronds, petits et fermes, avec un mamelon rosé, un peu turgescent. Elle demande à la gamine de retirer sa culotte , en lui expliquant qu’elle va examiner ses organes génitaux. Au contact des mains fraîches de Claudia la jeune fille a une légère contraction. La palpation du bas ventre ne révèle rien d’anormal. A défaut d’étriers, elle lui fait remonter les jambes et écarter les cuisses, lui ayant glissé un coussin sous les fesses. Les poils pubiens, roux contre toute attente, alors que cheveux et sourcils sont blond-châtain, sont clairsemés mais naturellement plus denses sur l’axe du sillon vulvaire. Le pubis est bombé comme elle l’a rarement vu. Les grandes lèvres, déjà épaisses et parfaitement positionnées, pour une fille d’à peine seize ans, laissent dépasser, comme parfois, les petites lèvres d’un brun presque noir, ce qui est surprenant chez une rousse. Elle les écarte doucement : le méat est bien positionné dans le vestibule,entre le clitoris et l’orifice du vagin. Le toucher, délicatement mené chez cette jeune fille qui n’est déjà plus vierge, ne révèle, a priori, rien d’anormal. « Bonne pour le service ! » dit Claudia en riant à la jeune fille, pensant à ces jeunes hommes du contingent d’il y a quelques semaines. Elle lui demande de se rendre auprès de l’infirmière, au fond de la salle, pour l’examen ophtalmologique et l’analyse d’urine.(« pas facile de pisser dans ce petit pot » se dit Claudia en souriant…)
Déjà la dernière jeune fille entre dans le cabinet. Elle porte, comme pour provoquer, un string noir, alors que toutes les autres élèves, sans aucune exception, avait noté Claudia, sauf bien sûr la fameuse « sans culotte », portaient des dessous de coton, généralement assez peu raffinés, le plus souvent blancs à petits motifs. Claudia a aussi relevé que de nombreuses filles n’étaient pas d’une propreté irréprochable et que peu encore portent un protège slip, pourtant indispensable. Elle a, en revanche, été satisfaite de constater que les deux gamines qui avaient leurs règles portaient des serviettes, hostile qu’elle est, pour les adolescentes, aux tampons dont il y a beaucoup à dire d’un point de vue médical et même, simplement, hygiénique. La jeune fille en string est là, devant elle, se dandinant, dansant d’un pied sur l’autre, les bras croisés devant la poitrine. D’un seul coup d’œil elle sait que cette gamine de 17 ans, au regard fuyant, aux cheveux cassants, au sourire crispé formé par des lèvres décolorées, cette gamine aux côtes si apparentes, visiblement spasmophile et anorexique, a bien des problèmes… Des problèmes qu’elle raconte difficilement : parents alcooliques, père dont elle n’osera dire qu’il l’agresse sexuellement, mère aux mœurs dissolues… Triste tableau. Ovaires douloureux, pertes nombreuses, mal odorantes : la jeune fille sera convoquée pour un examen complet en gynéco. Pour le reste on verra aussi à ce moment là.
Seule, le docteur Claudia FRAERMAN relit ses notes. Puis, comme souvent, ses pensées vont à Benoît, celui qu’elle aime, psychiatre à l’hôpital, à leurs jeux amoureux, à leurs ébats (…) Dérangée dans sa rêverie si agréable et agacée par le brouhaha des garçons, revenus du lycée, qu’Isabelle doit calmer dans la salle voisine, elle se surprend à évoquer cette curieuse histoire que son ami lui avait contée quelques jours auparavant : Il avait traité le cas d’un homme qui présentait de sérieux troubles psychiatriques. Ce patient les expliquait, en toute conscience, croyait-il, par les « vexations » que lui aurait fait subir, pendant une grande partie de son adolescence, une femme, médecin scolaire. Ce patient avait raconté le déroulement des visites médicales dans un établissement scolaire, il y a près de quarante ans. Selon lui, à l’époque, les garçons se présentaient l’un derrière l’autre, en slip, devant cette femme-médecin qui les auscultait (gorge, poitrine, examen au stéthoscope). Et, racontait-il, à chaque fois, cette jeune femme, la même chaque année, lui baissait le slip, alors même qu’un camarade était juste derrière lui. Le mettant de biais, de manière à ce que son petit camarade ne perde rien de la scène, elle lui décalottait la verge en le faisant tousser plusieurs fois de suite, lui palpait le bas- ventre et les testicules et, examinant attentivement les organes génitaux du garçon, lui demandait, le regardant à peine, de parler de ses études ou de ses hobbies !…Il n’avait jamais compris pourquoi ce médecin le « tripotait » ainsi ! En sixième, il aurait compris mais aux garçons de terminale, pourquoi les décalotter ainsi, parfois à plusieurs reprises. Et ce n’était pas tout !…Selon lui, l’infirmière qui assurait les analyses d’urine près d’une table située au fond de la salle, le regardait de loin, en souriant, uriner dans un petit pot …. La cloison derrière laquelle il se trouvait était en effet à mi-hauteur et «la salope pouvait le voir». Incroyable, non ? Et ce « pauvre garçon », voyant cette femme-médecin se comporter ainsi avec tous ses condisciples, avait même appris que certains aimaient bien cela ! Il était alors tombé dans une spirale étrange de vengeance, de hargne, de rancune et de folie. Il s’était dès lors considéré comme une victime des femmes et désirait les humilier, les dominer à son tour, comme cette femme-médecin l’avait humilié et dominé pendant toutes ces années. Il avait ainsi cherché par tous les moyens, à les voir uriner ou se dévêtir. Quand il avait, rarement on s’en doute, une aventure, son obsession était de voir la fille faire pipi, se déshabiller et de réussir à lui introduire deux doigts dans le vagin en la faisant tousser. Il lui arrivait aussi de demander à sa brève (et pour cause) «conquête » de «jouer au docteur », qu’elle lui baisse son slip, lui demande de tousser pour le décalotter et lui fasse des compliments sur son pénis, que d’ailleurs, disait Benoît en riant, il avait fort modeste. Il lui arrivait même de pisser sur des femmes ou dans leur sac à main, dans les escaliers mécaniques du métro, « pour les souiller, elles et leur bordel ». Il en avait fait de vilaines choses, ce type… Il tenait même un journal que Jérôme avait promis de faire lire à Claudia…si elle était sage ! Elle attendait cela avec curiosité ! Des trous percés dans les portes des toilettes des dames ou des regards indiscrets par les fenêtres du rez-de-chaussée des immeubles, quelques escalades parfois, lui avaient, selon lui, dévoilé beaucoup de secrets sur l’intimité des femmes. Et de raconter leurs diverses manières de pisser, de mettre des tampons hygiéniques, etc...des petits détails que Benoît s’était plu à relater à Claudia, avec force précisions et une sorte de gourmandise… Elle devait d’ailleurs reconnaître, agacée, dans son for intérieur, que beaucoup des gestes intimes décrits par le malade, c’en était vraiment un, étaient des gestes qu’elle-même accomplissait. Elle en avait été profondément choquée, se demandant même si son intimité n’avait pas aussi été violée de cette façon par des inconnus et, insidieusement, commençait à regarder les hommes d’une autre manière… Lui revenaient, soudain, des vieux réflexes de militantisme MLF.
Pourquoi Benoît s’était-il plu à lui rapporter, par le menu, toutes ces horreurs ? Ce type évoquait les poils pubiens retirés du protège-slip par la «pisseuse », l’évolution du port, plus fréquent depuis un peu plus de dix ans, de cette protection chez les femmes, de parler en expert des marques de tampons et de serviettes les plus utilisés, de celles qui ne savent pas bien mettre les «tampax » avec le tube-applicateur, de la manière d’introduire les petits tampons, après avoir fait tourner le cordon pour en élargir la base, de relater le cas de celles qui utilisent le test de grossesse dans les toilettes, cette femme surprise, accroupie sur le rebord de la cuvette des WC, examinant «sa chatte » avec un miroir. Il décrivait également les différents types de dessous, blancs le plus souvent, rarement coquins, des collants portés parfois sans slip, des bas à jarretière et des très rares porte-jarretelles, portés, dans tous les cas observés, sous de jolies « petites culottes » (sic) par des filles jeunes, très méticuleuses, s’essuyant longuement après avoir fait pipi, les strings de plus en plus portés. Il s’amusait des femmes qui ont du mal à fermer les pressions ou les agrafes de leur body, de celles, nues pour pisser, pendant la belle saison généralement, parce qu’en combinaison et sans soutif. Et d’évoquer les femmes qui sentent ou essuient le fond de leur slip, qui se secouent, des différentes manières dont elles s’essuient après avoir pissé, de celles qui laissent du papier au fond de leur culotte, de celles qui ne s’essuient pas ou s’essuient même avec les doigts quand il n’y a plus de papier (il l’avait vu !), des femmes qui se retournent face à la cuvette pour s’essuyer, ce qui est frustrant, de celles qui pissent à demi debout, en écartant simplement le fond de leur culotte (souvent des femmes plus âgées…ou pressées), ou accroupies sur le rebord de la cuvette, de la jouissance de la vision d’une femme pissant de cette façon ou sur des toilettes à la turque, jet violent et vulve écartée, laissant apparaître les moindres détails de son anatomie, surtout lorsque la chatte est rasée, entièrement ou en « ticket de métro », la tendance étant toutefois à laisser faire la nature (triangle plus ou moins net), sauf avant les vacances d’été…Il décrivait même la position du méat urinaire et son gonflement lorsque le jet d’urine sortait. Il revendiquait ainsi violer impunément l’intimité des femmes, prétendant les dominer…PAUVRE TYPE ! IL FAUDRAIT TE CASTRER !
Isa, l’infirmière, à qui j’avais récemment relaté cette histoire épouvantable, était comme moi, outrée et scandalisée d’une telle ignominie, de ces atteintes invraisemblables au respect naturel dû aux femmes, déjà si peu respectées par ces mecs machos et détraqués. « J’en ai pourtant vues des queues » disait-elle avec rage, « des milliers, et je n’ai pas pour autant cette attitude , même si parfois j’y ai pris, je l’avoue, un plaisir secret ! »
Je revenais à moi après ces égarements et évoquais encore, en souriant, ces futurs militaires, défilant, nus comme un ver, devant moi…et quelques uns de leurs congénères militaires…. Mais, suis-je encore moi-même ? Hippocrate, que suis-je sur le point d’accomplir ? Je vois entrer dans le cabinet un grand gaillard d’élève de seconde, de près d’un mètre quatre vingt, en slip kangourou bleu, apparemment bien rempli, noté-je comme malgré moi, les bras ballants, l’air un peu emprunté pour tout dire. Je suis encore dans une telle rage intérieure, exacerbée par la présence de tous ces jeunes gens bruyants, pour la plupart déjà machos, comme leurs pères…Je suis prête à ordonner, à ce garçon de seize ans, victime expiatoire désignée, de retirer son slip et à le dominer en conscience, à l’humilier moi aussi, au nom de toutes les femmes, vraiment humiliées, elles, si souvent, alors qu’elles sont l’origine sacrée du monde. Plus besoin de la table d’examen. Plutôt que de demander à l’élève, comme habituellement, de s’installer sur la table, je vais procéder autrement.
J’apporte une chaise devant mon bureau et dis à ce garçon d’approcher. Isa me regarde faire, un peu surprise. Ce beau gaillard, bien proportionné, musclé, au large torse, couvert d’une légère toison brune, aux traits fins, au regard vert, intelligent, est maintenant à ma merci ! Je l’ai rapproché insensiblement de moi pendant l’examen de la gorge et de la poitrine. Il est maintenant debout, à cinquante centimètres. Je m’assieds. Mon regard est alors à la hauteur de son abdomen. Sans explication, posant des questions de routine, y ajoutant le sujet des pollutions nocturnes et d’éventuelles douleurs à la miction, je descends tranquillement son slip, lentement, des deux mains, jusqu’au-dessous des parties génitales. Je sens, du fond de la salle, le regard étonné d’Isabelle, faisant semblant de remplir ses dossiers…et ne perdant pas une miette de la scène ! L’élève tousse plusieurs fois, fortement, à ma demande pour faciliter le décalottage de sa verge, longue et brune, déjà veinée, faisant apparaître un gland bien arrondi, légèrement violacé, luisant de sécrétions pré-spermatiques, avec un méat propre et net. Le prépuce, avec quelques petites traces de smegma, est régulièrement plissé et suffisamment lâche. Les bourses, assez volumineuses, d’un léger brun-rosé, lisses et peu velues, pendent déjà assez bas. Les testicules ne sont pas douloureux. « Bel objet » pensé-je, en palpant bas-ventre et testicules, souples au toucher, les souvenirs de bizutage en première année de médecine me revenant à l’esprit, quand les copains, éméchés, exhibaient crânement leur pénis, en le qualifiant de « bel objet », devant l’assemblée des carabins…Pas de phimosis, pas de hernie inguinale, pas d’anomalie apparente de l’appareil uro-génital, tout est en ordre, tout va bien pour ce petit jeune homme !
Et ce qui devait arriver se produit : le garçon éjacule soudain, violemment. Gâcher du si bon sperme, si utile pour une fécondation in vitro ! ! Isa se précipite avec des compresses. Il s’essuie, rouge de confusion. Lui disant que cela n’est pas grave, je l’aide machinalement à remonter son slip et le confie à l’infirmière. C’est à elle d’inviter le garçon à se rendre dans la cabine des toilettes attenantes, muni d’un petit pot, pour recueillir son urine aux fins d’analyse sommaire, avant de lui faire lire le tableau d’évaluation de l’acuité visuelle, situé au fond de la salle. Quelle n’est pas ma surprise, alors qu’elle vient de faire entrer l’élève suivant dans mon cabinet, de l’entendre demander à ma belle victime d’uriner dans le petit pot, devant elle (et en présence de l’autre élève !), et lui répondre, un peu sèchement, « mais oui, où est le problème ?» à la question, posée timidement, pour savoir s’il doit le faire ici. Isa fait mine de ne pas regarder pendant que le garçon émet, gêné, un petit jet dans le pot, aussitôt pris, fermé et étiqueté. Ô Hippocrate, nous sommes devenues folles !Il ne faut pas continuer.
« Et alors » me dit une voix intérieure, « n’es-tu pas une femme outragée, dans ta dignité de femme, par tous ces types vicieux qui humilient nos sœurs ? » « N’es-tu pas cependant médecin ? que t’ont fait ces garçons ?» questionne une autre voix. Rien à faire, le mécanisme s’est enclenché. Je suis devenue comme enragée. Au diable Hippocrate, encore un mec d’ailleurs... J’ai même des pulsions castratrices !
Pour un élève de seconde, celui qui se présente devant moi, en petite tenue, est très en retard. Sa fiche indique presque dix huit ans ! Il n’est pas près d’avoir son bac, que j’avais à seize ans à peine ! Mâchant un chewing-gum, j’ai horreur de cela, il s’avance nonchalamment vers moi, à mon invitation. Pas de question superflue. Un examen sommaire de l’aspect extérieur de ce petit monsieur, une auscultation rapide et le voilà déjà le caleçon à pois, taché d’urine, descendu à mi-cuisses. Il est ainsi contraint de me dévoiler un tout petit pénis, assorti de testicules peu développés. J’ai même quelques difficultés pour vérifier l’absence de hernie inguinale, bien que le garçon s’efforce de tousser le mieux possible, comme je le lui prescris. Mes doigts en crochet sur sa verge tirent vers le haut la peau du prépuce, plein de smegma, laissant tout juste apparaître le gland, bleuâtre. On n’est pas passé loin du phimosis… Je lui ai fait mal, ose-t-il me dire ! Et en plus, il ne se lave pas, le morveux, que la situation ne gêne visiblement pas. A son tour, Isabelle ne parviendra pas à troubler ce jeune coq qui pissera à moitié à coté du petit pot…
Neuf petits machos en puissance y passeront aujourd’hui, dont un magnifique Noir au pénis impressionnant. Deux érections violentes, dont l’une d’un petit jeune homme, doté d’une verge disproportionnée, deux circoncis, un phimosis, une cryptorchidie, mais aussi plusieurs «pisseurs » maladroits à cause de prépuces mal lavés et d’adhérences. Après une telle journée, rien de mieux qu’un joyeux fou rire entre filles se remémorant quelques moments cocasses («tu te rappelles ce grand gaillard, au slip moulant taché de sperme, troué juste au niveau des bourses (« l’escargot » disait Isa, comme les infirmière d’hôpital entre elles, lorsque l’ensemble –verge et bourses-était petit, collé et ridé) et cet autre, rouge comme une écrevisse, au pénis si fin et si long, comme une grosse nouille ? !»). Les pauvres types n’étaient ni à leur avantage, ni «à la fête » !
Le malade de Benoît avait raison : il y a bien eu humiliation et même un début de vengeance au nom de toutes nos sœurs violées dans leur intimité par ces regards impurs qui ne doivent jamais approcher du Secret…. J’en ai presque eu mauvaise conscience une partie de la soirée….
Mais, Isa d’abord, grâce à ses caresses et à ses attouchements délicats et subtils, puis Benoît, tard dans la nuit, si tendre et si câlin, ont su me faire tout oublier.
C’est toujours LA FEMME qui aura le dernier mot, les «mâles » étant remis là où est leur place, assez bas d’ailleurs, dussent- ils en subir quelques conséquences, blessantes pour leur orgueil si mal placé…depuis des siècles
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